Ces nouveaux courtiers, utilité, fonctionnement.

Les nouvelles pratiques du courtage en crédits.

Il s'agit d’abord de vérifier la qualité de son temps. 

Les conditions d'accès au crédit et leurs variantes sont nombreuses. Les manipuler pour trouver la formule la plus congruente demande un minimum d'attention, particulièrement en matière de securité financière et de transmission patrimoniale. Et pendant que l'on se consacre à cette investigation, on ne se consacre plus à développer et consolider la situation qui permet d'être éligible au crédit, ou à la jouissance de l'investissement souhaité.

Autrement dit, combien de temps faudra-t-il pour assimiler les données à jour liées à l'obtention d'un crédit adapté et savoir les appliquer à sa propre situation : prise de rendez-vous avec les differents proposants, compréhension des offres du moment, étude et sélection des critères voulus ? Et, que n’y a-t-il pas mieux à faire pendant ce temps là qui génère plus de valeur, de vie, de croissance comme passer du temps avec ses enfants, ses proches, générer de l’avancement professionnel et financier, faire du chiffre d’affaires, se reposer, partir en vacances...? Partir se reposer en vacances avec ses proches et/ou ses enfants après avoir obtenu sa promotion professionnelle ou sociale et doublé son chiffre d’affaires… ?

En effet, je connais peu de personnes qui se disent qu’améliorer leurs conditions d’emprunt donne du sens à leur vie ... Ou alors elles sont courtiers ! Et je connais encore moins de personnes capables de penser sincèrement « J’ai fait une bonne négociaton sur mon bien, chouette allons dilapider tout ce bénéfice dans des conditions d’emprunt totalement superflues pour moi, alors que je pourrais continuer à faire une bonne affaire avec de belles conditions d’emprunt, réinvestir ma capacité d’épargne, voire même envisager une deuxième opération ... »  (et, il y a des produits accessibles à tous les niveaux de budget) .

Comparer les deux options.

En général, la réponse est en faveur des courtiers qui vont trouver la solution de financement la plus appropriée pendant que le demandeur s'occupe à mieux - à savoir entretenir, consolider et développer la situation et les raisons qui ont rendu possible l'achat concerné par le crédit demandé.

Ceci étant, tous les courtiers n'ont pas le même fonctionnement, et il est possible de distinguer deux catégories de courtiers :

Les "nouveaux" courtiers qui travaillent exclusivement sur mandat du client. Ils peuvent être considérés comme des acheteurs en faveur du client. Et, NOSINTERETS.COM travaille sur mandat du client.

Leur fonctionnement est le plus simple, le plus sécurisant et le plus transparent. Un mandat, opposable aux tiers, est signé entre le client et son courtier qui le représente sur la place financière au vu d’obtenir les meilleures conditions d’emprunt, cela quelles que soient ses motivations - indiscutables (temps, connaissances, relations, etc..). De plus aucun contrat passé entre le courtier et l'établissement de crédit ne saurait limiter la proposition de produits financiers  :  ce type de courtier peut proposer l'ensemble de la gamme de crédit de chaque établissement. Sa prestation est davantage liée à la qualité du travail de ses interlocuteurs au sein des établissements de crédit : plus l'étblissement de crédit convient au client, plus il y a de chance que le courtier le sollicite à nouveau.

Ils sont exclusivement rémunérés par le client au déblocage effectif des fonds prêtés. Les honoraires dépendent du montant emprunté et du type de crédit choisi. Aucun lien contractuel n’existe entre le financeur et le courtier pour l’obtention du crédit et ses conditions. En exagérant à outrance, ces courtiers pourraient tout aussi bien coacher leurs clients à distance sans que jamais la banque n’en soit informée.  Leur intervention est considérée comme un choix du client et non comme une condition d’attribution : les honoraires n’entrent pas dans le calcul du TAEG (Art L314-1 modifié par Ordonnance n°2016-351 du 25 mars 2016 - art. 4).  

Les "anciens" courtiers qui travaillent sur conventions bancaires et mandat du client. Ils peuvent être assimilés à des commerciaux externalisés pour la banque.

Des conventions déterminent à l'avance une sélection d'offres de crédit à vendre et une rémunération au resultat du courtier, qui pour un même dossier client sera parfois différente d’un établissement à l’autre.  L’idée étant de se rattraper sur le volume, ce qui veut nécessairement dire que les « gros dossiers » payent « les petits », le risque d'instabilité augmente : surendettement des « petits » qui étaient trop justes, insatisfaction des « gros ». De plus, leur rémunération est ponctionnée sur les intérêts du crédit générés la première année. La banque doit donc augmenter d'autant son taux. Bien qu’il soit normalement plus avantageux qu’un tarif public, le taux augmenté sera maintenu les années suivantes. Ainsi plus l'établissement de crédit est rémunérateur plus le courtier peut être tenté de le mettre en avant. Ce type de courtier doit donc faire preuve d’une grande vigilance éthique … 

Cette catégorie de courtiers est rémunérée par le client et l'établissement de crédit, en fonction de leurs conventions. Puisque les conditions d’emprunt et la rémunération sont directement liés et induits par les conventions, la prestation de ces courtiers entre donc dans le calcul du TAEG (Art L314-1 modifié par Ordonnance n°2016-351 du 25 mars 2016 - art. 4). 

Dans tous les cas, la somme perçue par un courtier reste globalement la même. C’est donc à la banque de s’adapter au moment de la prise d’information.

Plusieurs établissements de crédit se sentent encore menacés par cette nouvelle pratique : pensant ne plus maîtriser la distribution de leur crédits qu’elles régulaient par leurs conventions et pensant perdre des bénéfices sur le crédit en baissant leurs conditions, certaines banques multiplient les excuses pour éviter les courtiers. Pourtant lorsqu’on y regarde de plus près, dans la relation globale qui naît après la souscription du crédit, elles ont plus d’opportunités de proposer des produits additionnels lucratifs pour elles et le client et plus de fidelité.

Heureusement la plupart des établissements jouent le jeu, surtout après une longue période de baisse des taux pendant laquelle elles ne faisaient plus de bénéfices sur les crédits. La différence entre les deux formules se remarque sur les conditions d’emprunt et d’accompagnement. En effet, l’intérêt et les avantages clients des banques augmentent avec le type de courtier que le client choisit, par exemple : 

- un client qui choisit la stabilité et un courtier qui travaille uniquement sur mandat client est plutôt un client qui recherche le meilleur rapport qualité-prix : la banque préserve une marge de crédit convenable, le crédit est moins lucratif pour elle mais la fidélité augmente vers son maximum. L’intérêt global de la banque est plus élevé, les services clients plus avantageux.

- un client qui achète un « prix » et choisit un courtier parce que ses honoraires semblent moindres (normal, la banque compense) est plutôt un client qui privilégie son budget immediat aux services rendus et à sa mensualité  : la marge crédit de la banque reste correcte mais un client qui achète du prix a généralement une fidélité fragile. Il y a donc un risque de prêt « sec » à savoir que le client fasse son crédit et n’utilise aucun service additionnel. L’intérêt de la banque est moins élevé, les services clients sont adaptés.

- un client qui a du temps ou de l'argent à perdre, qui s’est renseigné tout seul sur la toile, mais qui ignore tout du contexte financier du moment et ne sait pas comment utiliser ses données non vérifiées fraîchement acquises : la marge de crédit pour la banque est la plus élevée mais la fidélité client très volatile. L’intérêt de la banque est mesuré, les services clients aléatoires car ils ne sont pas inclus dans le "package".

En résumé, mis à part, peut-être, obtenir des conditions privilégiées pour son client, préserver une marge suffisante pour la banque,  et faire circuler l’argent, il n’y a aucune vérité universelle : un courtier est un acteur bienveillant du processus d’investissement, ses résultats sont directement liés à la qualité de son attention. Il se tient à jour du contexte des offres de chaque banque et propose la formule la plus pertinente à son client.

C’est un univers qui évolue et s’ajuste rapidement, ce qui est vrai un jour ne l’est plus forcément dans la quinzaine qui suit. Les dossiers doivent rester dans leur temps à savoir être réalisés le plus rapidement possible, sans quoi les fluctuations de ce marché peuvent non seulement menacer les conditions négociées, mais tout bonnement rendre le dossier irréalisable